Sur Luis Ansa



« Que l'amour m'accompagne 
dans mes actes, dans mes paroles
et dans mon regard. »
Luis Ansa





Luis Ansa 





Quelques mots sur Luis Ansa

Luis Ansa (1922-2011) est né à Córdoba, en Argentine, d'une mère indienne quechua et d'un père espagnol. A la mort de sa mère, il quitte son père et vit de petits métiers. Puis, durant son adolescence, sur les bords du lac Titicaca, il est initié à l'art de vivre des chamans. 
Par la suite, Luis Ansa a eu onze maîtres, des hommes et des femmes issus de différentes traditions (chamanisme, hermétisme chrétien, zen, hindouisme, bouddhisme, soufisme). 
Il s'est éveillé auprès du maître Omar Ali Shah et a été reconnu "nagual" (maître de chamanes) dans la tradition toltèque.
Dans le début des années 90, Luis Ansa crée « la voie du Sentir », offrant aux femmes et aux hommes d'aujourd’hui, 
une voie adaptée à notre époque et aux caractéristiques de notre société occidentale.

Luis Ansa ne s’est jamais laissé enfermer dans l’image d’un maître spirituel, refusant toute étiquette ou classification. 
Il a également toujours œuvré dans le don, offrant sans cesse son temps, sa disponibilité et son amour, et cherchant constamment à rendre libres et responsables tous ceux qui l’approchaient.



Quelques mots sur la voie du Sentir


« Dans la voie du Sentir, on ne travaille qu'avec le positif. » 
Luis Ansa


D’une façon générale, on pourrait dire que la voie du Sentir a plusieurs caractéristiques.

La première, c’est qu’il s’agit d’une voie du corps. Quand on parle de « voie du corps », on entend généralement une pratique corporelle qui vise à maîtriser le corps pour obtenir un état particulier. Ici, il n’est pas question d’un rapport de domination mais d’une relation d’amour à travers l’éveil de la sensation.

La seconde caractéristique, c’est qu’il s’agit d’une voie féminine. Elle s’adresse bien sûr autant aux hommes qu’aux femmes mais elle va faire appel à nos capacités féminines de réceptivité, de sensibilité, de dilatation. Elle est également féminine par ses modalités : cette voie ne repose pas sur des dynamiques telles que « effort-mérite » ou « châtiment-récompense », mais sur l’amour profond de la vie et l’élan naturel de vouloir la protéger, sur nos qualités de cœur, sur nos capacités relationnelles.

La troisième caractéristique concerne l’aspect chamanique du travail intérieur qui est proposé dans cette voie et qui est souvent mal interprété.
Luis Ansa disait :
« Lorsque je parle de chamanisme, je ne parle pas du chamanisme que vous connaissez ou de celui qui est lié à une culture donnée, je parle d’un chamanisme actuel, entièrement recréé, sans aucun folklore, sans croyance, sans transe et sans aucune dro­gue. »
Pour la première fois peut-être, Luis Ansa nous donne accès à l’un des cercles de connaissance les plus secrets et les plus hauts du chamanisme, réintégrant ainsi cette très vieille tradition parmi les grandes voies mystiques de l’humanité.

Une quatrième caractéristique de la voie du Sentir pourrait être mentionnée, c’est l’accent mis sur le rôle fondamental de l’expérience. « Posséder un savoir sur la chose ne vous donne aucune expérience de la chose », affirmait-il.
Luis Ansa disait :
« On peut expliquer, donner des indications, mais pour découvrir le goût du café, vous devez le goûter ! Toutes les descriptions que l’on peut vous faire sont inutiles ; à un moment donné, il vous faut goûter le café pour savoir si vous l’aimez. »

Cette voie n’est donc pas un enseignement comme on a l’habitude d’en recevoir, c’est un ensemble de pratiques qui s’approfondissent constamment dans un rapport créatif à la vie.
Ainsi, celui qui cherche une philosophie dans la voie du Sentir y trouvera une philosophie, celui qui cherche une thérapie y trouvera une thérapie, celui qui cherche un chemin d’éveil le verra se dessiner au fur et à mesure de ses pratiques, et celui qui est mystique y trouvera une mystique.

La voie du Sentir est une invitation à revenir à la réalité immédiate de notre être, à cette liberté intérieure et à cet amour inconditionnel qui est notre véritable nature.


Bibliographie

Ouvrages de Luis Ansa :
« L’Homme, Mémoire de l’Univers », Luis Ansa, 1984, Editions Dervish International.
« Le Quatrième Royaume », Luis Ansa, 2011, Editions du Relié. Poche.
« Le Secret de l’Aigle », Luis Ansa - Henri Gougaud, 2000, Editions Albin Michel.
« La Nuit des Chamans », Luis Ansa, 2005, Editions du Relié.
« Le Mystère du Nagual », Luis Ansa, 2010, Editions du Relié.


Sur la jeunesse de Luis Ansa :
« Les Sept Plumes de l'Aigle », Henri Gougaud, 1995, Editions du Seuil.

Sur l'enseignement de Luis Ansa :
« Luis Ansa, la voie du Sentir », Robert Eymeri, 2015, Editions du Relié.

             


« Vivre dans la beauté », Robert Eymeri, 2019, Editions Almora.